Coronavirus : le généticien Axel Kahn optimiste pour "un vaccin à l'hiver prochain"

Publié le 13 avril 2020 à 10h15

Source : TF1 Info

ESPOIR - Invité d'Elizabeth Martichoux ce lundi 13 avril, le président de la Ligue nationale contre le cancer et généticien Axel Kahn croit en l'élaboration prochaine d'un vaccin contre le Covid-19. Le généticien espère que le développement rapide d'une injection empêchera au virus de resurgir en 2021.

"Il y a toutes les raisons de penser qu'un vaccin va être développé". C'est l'intime conviction d'Alex Kahn, président de la Ligue nationale contre le cancer, invité de la matinale de LCI ce lundi 13 avril. En France, comme ailleurs dans le monde, la course au vaccin bat son plein depuis que le génome du SARS-CoV-2 a été séquencé en entier par l'Institut Pasteur. Plus d'une dizaine de laboratoires s'activent pour élaborer une injection pour limiter la propagation du virus et soigner les patients malades. Une cinquantaine d'études ont été initiées ces dernières semaines, et une vingtaine d'essais cliniques sont actuellement en cours.

Habituellement, l'élaboration d'un vaccin prend entre 6 et 22 mois. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé, pour sa part, qu'il faudrait au moins un an avant d'obtenir un produit utilisable à grande échelle. "Le vaccin est quelque chose sur le long terme, car cela pourrait prendre jusqu'à 12 ou 18 mois", avait déclaré le mois dernier le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus. Sur TF1, Karine Lacombe, infectiologue et cheffe de service à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, avait rappelé lors du développement d'un vaccin, "on doit faire attention à son efficacité et à sa sécurité. Donc quand on allie les deux, il faut plusieurs mois." "Le vaccin ne va pas permettre de contenir l'épidémie, le vaccin c'est pour plus tard", affirmait-elle.

Éviter une nouvelle vague en 2021

"Plus tard", cela pourrait être dès "l'hiver prochain", selon Axel Kahn. "Tout le monde est à peu près d'accord autour de ce délai", déclare-t-il sur LCI, expliquant "avec beaucoup, beaucoup d'humilité" que "c'est un pari, rien n'est plus difficile à prévoir que l'avenir", rappelle le généticien. Toutefois, il l'assure : "il n'y a pas d'impossibilité théorique à développer un vaccin pour cet agent infectieux", puisque "pour le coronavirus, pour le Covid-19, dans l'immense majorité des cas, à partir du 10e jour se développent des anticorps neutralisants qui entraînent une disparition progressive du virus et la guérison."

"Je suis persuadé qu'on le développera et j'espère qu'on le développera de telle sorte qu'on puisse éviter une deuxième ou troisième vague en 2021", ajoute-t-il. Selon la communauté scientifique, il n'est pas exclu que le Covid-19 revienne épisodiquement. D'où la nécessité d'un vaccin. "Il faut rappeler ce qu'il s'est passé pour la grippe espagnole. Les premiers signes sont apparus en 1917, puis en mars 1918 aux États-Unis. Ensuite il y a eu une grosse épidémie en 1918, un pic en 1919 et encore quelques cas en 1920. Il faudrait qu'on évite cela", conclut-il. "Et on l'évitera définitivement par la vaccination." 


La rédaction de TF1info

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